L’épanouissement global de l’enfant est fortement lié au développement psychomoteur. Dès leurs premiers mois de vie, les enfants découvrent leur corps et leur environnement tout en perfectionnant leurs aptitudes motrices et intellectuelles. Toutefois, quelques-uns éprouvent des problèmes lors de ces apprentissages, ce qui peut indiquer la présence d’un trouble psychomoteur.

Ces affections, généralement sous-estimées, peuvent influencer la coordination, l’expression verbale, l’équilibre, et même la régulation des émotions. Il est donc essentiel que les parents reconnaissent les indices suggestifs pour intervenir sans délai et établir un soutien approprié.

Cet article se penche sur les symptômes des troubles psychomoteurs, leurs diverses manifestations, ainsi que les méthodes d’intervention possibles, comme l’assistance d’une psychomotricienne.

Ce que vous allez trouver dans cet article

• Les indices d’un trouble psychomoteur chez un enfant : analyse approfondie des signes révélateurs, depuis les problèmes de coordination jusqu’aux problèmes de repérage spatial et temporel.
• L’examen des diverses manifestations des troubles psychomoteurs : clarification de pathologies telles que la dyspraxie, l’instabilité psychomotrice ou les dysfonctionnements du tonus musculaire.
• Les approches pour soutenir les enfants : étude des thérapies appropriées et de l’intervention d’une psychomotricienne.

Différence entre troubles cognitifs et troubles psychomoteurs

Avant de commencer une petite clarification : les troubles cognitifs concernent les fonctions mentales supérieures comme :

• La mémoire
• L’attention
• Le langage
• La perception
• Le raisonnement
• L’apprentissage

Ils se manifestent, par exemple, dans des pathologies comme Alzheimer, la dyslexie, ou le TDAH. Les troubles psychomoteurs affectent la coordination et le contrôle des mouvements. Ils touchent :

• La motricité fine et globale
• L’équilibre
• Le tonus musculaire
• La planification des mouvements

Ils sont présents dans des pathologies comme la dyspraxie, le syndrome de Gilles de la Tourette, ou la maladie de Parkinson.

Les indices révélateurs d’un trouble de la psychomotricité

Un manque de coordination et maladresse

Un enfant souffrant d’un trouble psychomoteur peut être identifié à cause d’une inhabituelle maladresse pour son âge. Il peut par exemple rencontrer des difficultés à saisir un ballon, à manier un crayon de manière appropriée ou même marcher en tombant régulièrement.

Ces problèmes peuvent indiquer une dyspraxie, un trouble du développement moteur qui impacte la capacité à planifier et à réaliser des mouvements. Dans le cadre scolaire, certains de ces enfants peuvent également éprouver des difficultés en matière d’écriture, de découpage ou d’activités requérant une habileté manuelle.

Des retards dans les acquisitions motrices

Le développement moteur de l’enfant, comme la capacité à tenir sa tête, à s’asseoir, à marcher ou même à courir, suit un modèle assez régulier et récurrent. Un retard significatif dans les acquisitions citées précédemment peut alerter d’un possible trouble psychomoteur.

Autre exemple, un enfant qui a du mal à apprendre à faire du vélo sans petites roues, ou qui se détourne des jeux de précision, pourrait avoir des problèmes avec sa coordination générale.

Des perturbations du tonus musculaire

Un autre indicateur révélateur d’un trouble psychomoteur est l’existence d’une hypotonie (tonus musculaire faible) ou au contraire d’une hypertonie (tonus excessif). Les enfants ayant une hypotonie rencontrent fréquemment des difficultés à maintenir une posture verticale, à se stabiliser lorsqu’ils sont assis ou debout et paraissent épuisés après un effort physique minime.

Par contre, un enfant présentant une hypertonie aura tendance à être rigide et à manquer de flexibilité dans ses gestes.

Des problèmes relatifs à la structuration spatiale et temporelle

Les enfants présentant des troubles psychomoteurs peuvent aussi rencontrer des problèmes pour se situer dans l’espace et le temps. Ils mélangent régulièrement la gauche et la droite, rencontrent des problèmes pour suivre une instruction nécessitant un mouvement ciblé ou ont du mal à mémoriser une suite d’actions. Ces affections influencent leur aptitude à coordonner leurs gestes et peuvent transformer des activités courantes, telles que s’habiller ou ranger, en actions plus complexes.

Une expression différente des émotions et des comportements

Les troubles psychomoteurs ne se restreignent pas seulement aux aspects moteurs. Ils peuvent aussi être responsables de problèmes émotionnels et comportementaux. Un enfant touché par ces troubles peut éprouver de l’anxiété lors d’activités nécessitant une coordination.

Ces perturbations peuvent engendrer des comportements d’évitement, des crises de colère ou un manque de confiance personnelle. Il se peut que certains éprouvent aussi des problèmes pour contrôler leurs émotions et manifestent des signes d’hypersensibilité.

Quels sont les types de troubles psychomoteurs chez l’enfant ?

Les troubles psychomoteurs englobent diverses affections aux symptômes divers. On trouve souvent parmi les cas les plus courants :

• La dyspraxie : un trouble du développement moteur qui influence la capacité de planifier et d’exécuter des mouvements.
• L’instabilité psychomotrice : une difficulté à maîtriser son énergie, souvent liée à un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
• Les troubles du tonus : hypotonie et hypertonie qui ont un impact sur la posture et la motricité.
• Les tics moteurs : des mouvements involontaires répétés qui entravent la fluidité des gestes.
• Les problèmes de latéralité : difficultés à distinguer la gauche de la droite, retard dans le développement d’une main dominante.

Quelles sont les stratégies pour soutenir un enfant ayant des troubles psychomoteurs ?

Dans le cadre de troubles psychomoteurs, il est recommandé de consulter une psychomotricienne afin de réaliser une évaluation de psychomotricité. Cette évaluation sert à juger les compétences de l’enfant et à déterminer les domaines à travailler.

Ce professionnel de santé offre par la suite des sessions sur mesure, combinant des activités ludiques, des exercices de motricité et des moments de détente afin de favoriser le développement des compétences de l’enfant. N’hésitez pas à chercher une psychomotricienne pour enfant près de chez vous, car vous devrez sûrement vous y rendre régulièrement. Dans son cabinet spécialisé, différents exercices seront pratiqués et des stratégies d’aide au développement pourront être mises en place. En voici quelques-unes :

L’orthophonie et l’ergothérapie

Dans certaines situations, l’ergothérapie peut être préconisée pour favoriser l’indépendance de l’enfant dans ses activités quotidiennes. En ce qui concerne l’orthophonie, elle peut être mise en œuvre si les troubles psychomoteurs affectent aussi le langage et la communication.

L’ajustement du cadre scolaire

Le soutien va au-delà des sessions de rééducation. Il est essentiel que le cadre éducatif de l’enfant soit ajusté en fonction de ses capacités. Des dispositifs particuliers tels que l’utilisation d’un ordinateur pour la rédaction, des adaptations pédagogiques ou des périodes d’apprentissage prolongées contribuent par ailleurs à une meilleure progression de sa scolarité.

L’importance de l’accompagnement parental

L’acceptation et l’aide des parents est capitale. En effet, le soutien attentif, l’établissement de rituels et la motivation constante de son enfant favoriseront un progrès plus facile.

Pour finir…

Chez l’enfant, les troubles psychomoteurs peuvent se présenter de diverses manières et influencer leur vie quotidienne, aussi bien sur le plan moteur qu’émotionnel. Il est donc important d’intervenir tôt et de fournir un soutien approprié, notamment par le biais d’une thérapie psychomotrice. Les psychomotriciennes aident les enfants à atteindre un état de bien-être recherché et une autonomie positive.

En connaissant davantage la nature de ces troubles et en mettant en œuvre des stratégies appropriées, les parents et les spécialistes ont la possibilité de fournir aux enfants tout le soutien nécessaire afin de leur assurer un développement quasi-normal.