Comment la dysgraphie impacte la vie des enfants ?

La scolarité chez les enfants dys

Les parents d’enfants ayant des troubles de l’apprentissage s’inquiètent souvent du fait qu’ils ne sont pas qualifiés pour l’enseignement à domicile. Ils estiment qu’ils n’ont pas les connaissances ou les compétences nécessaires pour répondre aux besoins de leur enfant. Cependant, la capacité à offrir un environnement d’apprentissage personnalisé, ainsi que des aménagements et des modifications pratiques, font souvent de l’enseignement à domicile la situation idéale pour les enfants ayant des besoins particuliers.

La dyslexie, la dysgraphie et la dyscalculie sont trois défis d’apprentissage qui peuvent être bien adaptés à un environnement d’apprentissage à domicile. Bien souvent, ils ont de grandes capacités intellectuelles, mais la pédagogie classique utilisée à l’école ne leur convient pas. Il est toutefois possible d’organiser une classe qui faciliterait l’intégration et la progression des dys.

L’écriture et la dysgraphie

Quels sont les conséquences de ce trouble sur l’écriture ?

La dysgraphie est une condition qui rend l’expression écrite extrêmement difficile pour les enfants. Elle est considérée comme un trouble du traitement, c’est-à-dire que le cerveau a des difficultés avec une ou plusieurs des étapes, et/ou l’enchaînement des étapes, impliquées dans l’écriture d’une pensée sur le papier.

Par exemple, les enfants dysgraphiques devront d’abord supporter l’expérience sensorielle de tenir un crayon correctement avant de pouvoir écrire. Il est courant qu’ils se débattent avec la prise en main du crayon pendant plusieurs années avant de parvenir à écrire.

Une fois cette étape passée, ils doivent réfléchir à ce qu’ils doivent communiquer, puis décomposer cela en mots, puis en lettres. Ces deux tâches prennent beaucoup plus de temps pour les enfants souffrant de problèmes tels que la dysgraphie et la dyslexie que pour un enfant moyen.

Comme chaque étape du processus d’écriture prend plus de temps, un enfant dysgraphique a inévitablement du mal à suivre ses pairs – et parfois même ses propres pensées – alors qu’il met laborieusement son stylo sur le papier. Même la phrase la plus élémentaire exige une quantité démesurée de réflexion, de patience et de temps pour l’écrire.

Comment et pourquoi la dysgraphie affecte-t-elle l’écriture ?

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles un enfant peut avoir des difficultés à communiquer efficacement par écrit.

  • Traitement graphomoteur – troubles de la coordination motrice fine nécessaire pour manipuler un instrument d’écriture
  • Troubles de l’attention – difficulté à planifier et à mener à bien des tâches d’écriture
  • Ordre spatial – les défis de l’organisation des lettres et des mots sur la page écrite
  • Ordre séquentiel – difficulté à déterminer l’ordre logique des lettres, des mots et/ou des idées
  • Mémoire de travail – difficulté à se rappeler et à retenir les informations que l’écrivain tente de communiquer
  • Traitement du langage – difficulté à utiliser et à comprendre le langage dans n’importe quel format

En outre, la dysgraphie se produit souvent en conjonction avec d’autres différences d’apprentissage, notamment la dyslexie (dont les symptômes sont listés ici), le TDA/TDAH (troubles de l’attention) et les troubles du spectre autistique.

Quels sont les signes de la dysgraphie ?

Les signes qui doivent alerter

La dysgraphie peut être difficile à identifier dans les premières années de l’école primaire. Les enfants passent souvent pour des fainéants, qui évitent simplement les exercices qu’ils n’apprécient pas trop. Elle devient de plus en plus apparente avec le temps, lorsque des tâches simples comme écrire son nom sont encore difficiles malgré les efforts et le travail.

Les signes les plus courants de la dysgraphie sont les suivants :

  • Une écriture désordonnée et difficile à lire
  • Un rythme d’écriture lent et laborieux
  • Espacement inapproprié des lettres et des mots
  • Difficulté à saisir un instrument d’écriture ou à maintenir la prise dans le temps
  • Difficulté à organiser l’information lors de la rédaction

 

Ces signes peuvent être difficiles à évaluer les premières années. On ne sait pas trop si c’est une simple difficulté, ou un réel signe de la dysgraphie. Toutefois, ce sont des signes doivent alerter et faire l’objet d’un diagnostic médical, ou d’un rendez-vous avec l’enseignant dans un premier temps.

Quelles sont les stratégies pour faire face à la dysgraphie ?

La dysgraphie affecte énormément la scolarité et la vie de l’enfant. Toutefois, il est possible de mettre en place des stratégies efficaces qui permettent d’en minimiser les effets.

  • Écrire sur d’autres supports – Souvent, les dysgraphiques sont mieux à même de pratiquer l’art de l’expression écrite lorsqu’ils utilisent autre chose qu’un crayon. Par exemple, vous pouvez conseiller à votre enfant d’écrire avec le doigt sur les parois de la douche lorsqu’il y a de la buée (même si ça fait des traces, on sait), ou avec une craie sur un tableau.
  • Permettre un texte plus grand – Le fait d’autoriser une taille de texte plus grande leur permet de se concentrer sur l’enchaînement et les capacités motrices associées à l’écriture. Au fil du temps, à mesure qu’ils se sentiront plus à l’aide, l’écriture pourra devenir plus petite.
  • Ergothérapie – Un bon ergothérapeute sait comment aider à la prise du crayon et à la motricité fine nécessaire à l’écriture. Elle peut être utilisée comme point de départ, afin d’aider l’enfant à se sentir à l’aise avec le fait de tenir un stylo en main.
  • Adaptations – Les applications et programmes de conversion de la parole au texte, l’offre de temps supplémentaire pour les tests écrits, la possibilité d’utiliser le clavier pour prendre des notes et les pauses fréquentes sont autant d’adaptations qui aident les enfants à écrire plus efficacement.
  • Utiliser du papier avec des lignes en relief
  • Répartition des tâches de rédaction en plus petites tâches
  • Ne pas pénaliser les étudiants pour l’orthographe ou la propreté dans les devoirs d’écriture chronométrés

Le quotidien des dysgraphiques

La dysgraphie est une préoccupation constante pour ceux qui en souffrent. Ils ont peur de mal faire, peur de décevoir, d’être perçu comme des incapables, et se sentent parfois eux-mêmes incapables. Malheureusement, on suppose trop souvent qu’ils sont paresseux et démotivés et qu’ils évitent les travaux non désirés.

La dysgraphie est une source de frustration compréhensible. Elle cause souvent également certains problèmes sociaux, ils se sentent différents des autres enfants et les relations sociales sont difficiles.

De plus, comme pour la plupart des enfants souffrant d’un trouble dys, l’anxiété est très élevée. Tout est source de stress pour eux, même quelque chose comme la signature d’une carte d’anniversaire provoque un stress important.

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