Troubles dys : à quelles aides financières avez-vous droit ?

Avoir un enfant touché par des troubles de la dyslexie n’est déjà pas une situation facile. Et entre un orthophoniste ou des psychologues, cela peut vite coûter cher dans la caisse. Heureusement, il existe différentes aides pour une personne en difficulté.

Le prix de la dyslexie…

Pour de nombreux parents, dyslexie rime avec mise en place de rendez-vous interminables et des sommes d’argent qu’une famille n’a pas forcément. La première évaluation orthophonique a généralement lieu vers l’âge de 5-6 ans donc les suivis prennent place pendant toute la période de scolarisation. Si un orthophoniste est entièrement remboursé par la sécurité sociale, ce n’est pas le cas d’un ergothérapeute, d’un psychomotricien ou d’un psychologue. Et pour les parents et la famille, ça devient vite très cher tous les mois. Mais, il existe tout de même des aides, parfois assez méconnues, qui peuvent se révéler particulièrement utiles.

Dyslexie : comment les mutuelles peuvent-elles aider ?

Avant toute chose, il faut savoir que certaines mutuelles peuvent rembourser quelques séances de psychologue. Et ces aides restent non-négligeables pour les enfants. Même si le psy de l’établissement ou de l’école est gratuit, il faut parfois du temps avant d’avoir la mise en place d’un rendez-vous. Et passer par un psychologue permet de suivre l’enfant sur toute sa scolarité. Un trouble dys mérite une véritable attention car compliquera la lecture ainsi que le langage et poursuivra l’enfant dans sa vie scolaire et dans son futur travail.

Quelles sont les allocations disponibles ?

Il existe par exemple les allocations d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH). Versée par la CAF, cette aide a pour but de compenser les frais qui ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. Ce n’est pas toujours simple de comprendre comment fonctionne les différentes aides et on n’entend pas toujours la même chose. D’après handicap.gouv.fr, il est possible d’avoir différentes aides selon plusieurs critères. La dyslexie est bel et bien considéré comme un handicap, en revanche, elle ne sera pas handicapante de la même manière pour tout le monde. C’est pourquoi une évaluation permet de voir l’intensité des troubles. L’équipe scolaire de l’école ou un orthophoniste peut s’en charger.

Quel est le montant de l’aide financière AEEH ?

Le montant de l’AEEH est fixé par la CAF à 132,74 euros par mois et une compensation peut s’y ajouter. Si vous dépensez plus de 232,29 euros par mois pour votre enfant, vous pouvez avoir un complément de 99,55 euros. Le montant de la compensation évolue en fonction de la somme que vous dépensez par mois et du pourcentage d’invalidité. La liste de la compensation est disponible sur leur site. Il en existe 6 catégories, chacune versant une compensation différente.
  • Catégorie 1 : 99,55 euros
  • Catégorie 2 : 269,62 euros
  • Catégorie 3 : 381,63 euros
  • Catégorie 4 : 591,40 euros
  • Catégorie 5 : 755,83 euros
  • Catégorie 6 : 1126,41 euros
L’AEEH n’est disponible que jusqu’à l’âge de 20 ans, il n’y a plus aucun montant versé au-delà de cet âge. Et l’enfant ne doit pas toucher plus de 824,16 euros, ce qui pourrait être le cas s’il a un emploi.
Trois jeunes handicapés

Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)

La MDPH est sûrement l’une des aides les plus connues. C’est à eux qu’il faut s’adresser pour obtenir certaines aides comme une auxiliaire de vie scolaire (AVS), d’un accompagnant des enfants en situation de handicap (AESH) ou encore du matériel informatique via le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS).

Le PPS peut aussi entrainer une rééducation. Ce projet permet également de réaliser des rencontres entre les personnes de l’école, la famille et des professionnels ce qui permet de créer du lien et de permettre aux professeurs de comprendre l’enfant et d’opter pour un meilleur travail avec lui. Si les enfants dys ont des aménagements, il ne faut pas les voir comme des difficultés permanentes à l’éducation et la scolarité des autres enfants de l’établissement.

Qu’est qu’un PAP ?

En dehors du PPS, il peut aussi être envisagé un plan d’accompagnement personnalisé (PAP). Contrairement au PPS, ce plan ne nécessite pas d’évaluation et n’entraîne pas d’aide de vie scolaire. Il s’agira uniquement d’aménagements qui faciliteront la situation scolaire de l’enfant : adaptation du travail à son niveau, utilisation d’un ordinateur, mise en place d’évaluations ou dictées à trou…

Le dossier MDPH

Un dossier MDPH prend du temps et le temps de réponse est également très long, cela prend généralement plusieurs mois. S’il faut effectivement passer par la MDPH pour donner des aides à votre enfant dans son apprentissage scolaire, depuis la loi du 11 février 2005, ce sont les commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui s’en occupent.

La MDPH évalue le dossier et juge si des aménagements informatiques ou une aide humaine s’avère nécessaire. Si votre dossier est validé, votre enfant bénéficiera de différentes aides gratuitement, l’ordinateur était fourni par le MDPH. Il n’est évidemment pas définitif. 

De plus, il est à rendre à la fin du lycée, la scolarité dans le supérieur n’étant pas considérée par la MDPH comme obligatoires. Il faudra donc acheter par vous-même un ordinateur. Et il n’existe malheureusement pas d’allocations concernant ces difficultés liées à l’apprentissage scolaire de votre enfant.

Accompagnement par des professionnels

En plus des aides matérielles, la MDPH permet d’obtenir des aides physiques. Avec le dossier, l’intervention d’un service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) est possible. Sous forme de professeur particulier, cela peut faciliter l’apprentissage d’un enfant avec des difficultés.

Quels professionnels de santé sont remboursés ?

Avec l’évaluation de la dyslexie, certains professionnels peuvent aider l’enfant : psychiatre, ergothérapeute, psychomotricien ou encore pédiatre. Mais malheureusement, hormis l’orthophoniste, il n’existe pas non plus d’allocations.

Il existe donc peu d’aides financières pour accompagner un enfant dyslexie. Malgré tout, l’AEEH, la MDPH, la CDAPH ainsi que les remboursements de la mutuelle sont à prendre en considération car ce sont des aides financières qui peuvent s’avérer très importantes.

Concernant l’école, il faut également voir avec l’équipe scolaire pour la mise en place d’aménagements individuels. L’enfant éprouvera une certaine reconnaissance et son apprentissage durant sa scolarité ne sera que plus facile.

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