Quelle prise en charge prévoir pour un enfant dyslexique ?

Comment soutenir un enfant dyslexique ?

La dyslexie est un terme utilisé pour décrire une série de difficultés persistantes en matière de lecture et d’écriture, et comprenant souvent l’orthographe, le calcul ou la notation musicale.

Les élèves atteints de dyslexie ne font pas les progrès escomptés dans ces domaines malgré un bon enseignement et le type de soutien supplémentaire qui serait utile à la plupart des enfants. Mais les difficultés liées à la dyslexie peuvent être réduites grâce à un enseignement individualisé efficace et à un soutien spécialisé.

Il est important de l’identifier à un stade précoce. L’alphabétisation est le fondement de tout apprentissage, il est donc essentiel de détecter la dyslexie à un stade. Ainsi, les enfants peuvent être aidés à participer à toute la gamme des possibilités d’apprentissage social, scolaire et autre à l’école.

Il peut être difficile et potentiellement risqué d’identifier la dyslexie avant l’entrée à l’école, car le développement des enfants au cours de ces premières années est très variable.

Une fois identifiée, il est important que la “dyslexie” ne soit pas utilisée comme une étiquette, mais plutôt comme un moyen d’action. En tant qu’étiquette, elle encourage les gens à considérer tous les élèves “dyslexiques” comme identiques, alors que nous savons qu’ils ne le sont pas. Les difficultés et les points forts de chaque élève doivent être identifiés et pris en compte.

Ainsi, soutenir un enfant dys commence par ne pas le considérer comme moins bons tout en lui donnant des outils adaptés. Par exemple, le choix de l’école sera crucial pour un enfant ayant des troubles de l’apprentissage.

Quels sont les signes qui indiquent que mon enfant pourrait être dyslexique ?

Votre enfant peut être dyslexique si, au bout d’un an d’école, il présente souvent un certain nombre de ces difficultés :

  • Il n’est pas sûr du son que fait une lettre ou une combinaison, par exemple h ou sh mauvais sens de la rime
  • Il mélange souvent des lettres ou des chiffres, par exemple b/d/p/q ou n/u, ou 15 pour 51 grande difficulté à épeler des mots simples comme “canard” ou “comme”.
  • Il peut aussi être très désorganisé – ne pas savoir pas quel jour on est par exemple
  • Un enfant dys peut trouver les séquences d’apprentissage difficiles, par exemple les mois
  • Avoir une écriture extrêmement désordonnée et des lettres mal formées
  • Une très mauvaise lecture, même de mots très familiers
  • Difficulté à faire des lacets, à s’habiller rapidement, maladresse, confusion entre la gauche et la droite.

Quelles aides financières pour la prise en charge des enfants Dys ?

La dyslexie ne s’arrête pas à la salle de classe. Un travail à l’extérieur et des aménagements peuvent être mis en place tôt pour aider les enfants détectés comme dyslexiques. Heureusement, la LOI n° 2005-102 du 11 février 2005 prône l’égalité des chances des personnes handicapés et du même coup, reconnait les troubles Dys comme une forme de handicap devant être aidés.

La prise en charge financière des adultes handicapés est sans doute la plus connue, mais elle n’est qu’une partie des aides extérieures possibles. En effet, aujourd’hui 89 % des adultes souffrant de troubles Dys ne bénéficient pas de l’allocation spéciale pour personnes handicapées. Voici les deux autres dispositifs les plus courants.

  1. Un étudiant Dys de moins de 20 ans et ne gagnant pas plus de 800€ par mois peut bénéficier de l’AEEH, l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé à partir de 130€ pour aider les familles à subvenir aux surcoûts générés par l’handicap de l’enfant.

  2. Du matériel pédagogique gratuit ainsi que les services d’une AVS peuvent également être founi à un élève dyslexiques dans le cadre du Projet personnalisé de Scolarisation (PPS).

Quel suivi pour les enfants dyslexiques ?

Les enfants atteint de troubles dys peuvent être accompagnés et pris en charge par plusieurs types de professionnels extérieurs, les orthophonistes étant les plus connus. La première étape est souvent de pratiquer un examen neurologique de l’enfant, mais les temps d’attente sont souvent très longs. Par la suite, l’enfant pourra être suivi par un ergothérapeute, un psychothérapeute ou bénéficier d’un traitement des troubles dys par kinésithérapie qui peut être pris en charge par l’AEEH (pour 42 % des familles selon cet article.

 

exercice de motricité fine pour la dyslexie à la maison

Quelle prise en charge à la maison ?

Si votre enfant est dyslexique, vous pouvez faire la différence. Les personnes atteintes de dyslexie qui réussissent ont déclaré que leur réussite est en grande partie due au soutien pratique et émotionnel qu’elles ont reçu de leurs parents.

Amusez-vous avec votre enfant à la maison ou dans la voiture en jouant à des jeux de mots et en faisant des rimes, en lisant ensemble et en parlant de ce que vous faites. Si les jeux de langue et la lecture ne permettent pas de “prévenir” la dyslexie, ils aident à sensibiliser l’enfant aux sons que produisent les lettres et au fonctionnement du langage. N’oubliez pas de féliciter et d’encourager votre enfant, même s’il se trompe.

Il existe une variété d’exercices de proprioceptions sous sous-estimés dans le développement de l’enfant dyslexique. Grâce aux nombreux progrès constatés, de nombreux parents et professionnels recommandent des activités de proprioception réguliers pour aider l’enfant à renouer avec son corps. Vous pouvez vous former à ces exercices 100% faisables à la maison avec la formation pour parents d’enfants dys de SequoiaEducation.

La prise en charge des nourrissons

La dyslexie est un trouble présent à la naissance qui ne peut être ni prévenu ni guéri, mais qui peut être géré avec des instructions et un soutien particuliers.

Néanmoins, la panique précoce ne résout rien. Il n’est pas recommandé de consulter un professionnel à la moindre difficulté d’en très jeune enfant. A cet âge, le développement est souvent très hétérogène et quelques semaines ou mois de retard ne signifient pas forcément une dyslexie précoce, de la même manière que quelques mois d’avance ne signifient pas qu’il s’agit d’un enfant intellectuellement précoce.

En revanche, voici quelques activités que vous pouvez pratiquer quotidiennement pour sensibiliser votre nourrisson aux mots :

  • Lisez, lisez et lisez encore à votre bébé
  • Chantez des chansons, des chants et des rimes
  • Faire des chansons d’action ensemble
  • Les tout-petits
  • Faites la lecture à votre enfant tous les jours
  • Faites voir à votre enfant votre doigt qui suit le texte
  • Dites ensemble des comptines, des poèmes simples et des jeux de doigts qui utilisent des mots rimés Lorsque vous parlez, attirez l’attention sur des mots qui riment, par exemple : manger/viande, aller/lent, amuser/courir.

À quel âge l’apprentissage de la parole est-il considéré comme retardé ?

Cela n’est pas une question facile. Deux indices simples, votre enfant peut avoir un retard de parole s’il n’est pas capable de dire des mots simples (tels que “maman” ou “papa”) de façon claire ou imprécise avant l’âge de 12 à 15 mois ou comprendre des mots simples (comme “non” ou “stop”) à l’âge de 18 mois.

Entre 3 et 5 ans est le meilleur moment pour intervenir en cas de problèmes de développement et si la plupart des enfants semblent rattraper leur retard, certains n’y parviennent pas toujours.

La prise en charge des jeunes enfants et enfants d’âge scolaire

Jouez à différents jeux pour aider votre enfant à apprendre les sons des lettres.

  • Choisissez un mot que l’enfant devra deviner et utilisez les sons du début des mots comme indices.
  • Choisissez un mot et tentez ensemble de trouver tous ses anagrammes !
  • Jouez à “changer un nom” en supprimant le son de la première lettre, par exemple, Timmy devient immy, mummy devient ummy
  • Jouer à un jeu d’alphabet où l’enfant trouve un mot pour chaque lettre de l’alphabet
  • Tapez dans vos mains et comptez les syllabes des noms d’enfants et des mots de tous les jours
  • Jouez à des jeux d’énigmes, par exemple, qu’est-ce qui rime avec “cochon” et qui commence par “j” ?
  • Triez les objets quotidiens en groupes en fonction du son de la lettre initiale, par exemple les chevilles, les chevaux, les chats, les chiens, les chapitres… Essayez de l’étendre à des mots entiers.

Quelques conseils supplémentaires…

La rencontre avec d’autres enfants et familles ayant des difficultés similaires peut apporter une forme de soutien, aider les enfants à savoir qu’ils ne sont pas seuls et créer un sentiment d’appartenance.

Les programmes extrascolaires peuvent être un bon moyen de fournir un soutien par les pairs à d’autres enfants (et familles) dans les mêmes circonstances.

Parlez-en aussi à l’enseignant de votre enfant des programmes extrascolaires pour en trouver un qui soutienne ce qui se passe à l’école. Vous ne voulez pas que votre enfant soit perturbé par des messages différents sur la façon de lire ou d’écrire.

Les personnes atteintes de dyslexie peuvent facilement et rapidement développer une faible estime de soi ainsi que des forces compensatoires, comme la mémorisation de textes, pour essayer de compenser leurs difficultés. Il est très important pour les familles de soutenir les forces et les succès de leurs enfants afin de renforcer leur estime de soi. Alors restez positif !

Quelle prise en charge à l’acole ?

Si vous avez des inquiétudes concernant l’apprentissage de votre enfant, parlez-en à l’enseignant. La collaboration avec l’enseignant est cruciale si votre enfant est dyslexique. L’école identifiera les points forts et les besoins d’apprentissage de votre enfant afin de mettre en place l’aide la plus appropriée.

Il peut être nécessaire de faire appel à d’autres personnes pour décider si votre enfant a besoin d’un soutien particulier, comme un programme d’éducation individuelle ou l’aide d’un enseignant spécialisé.

A quoi s’attendre lorsque votre enfant commence l’école ?

  • Évaluation et identification précoces des compétences en lecture et en écriture (dans les 6 premières semaines)
  • Rapports réguliers sur les progrès réalisés
  • Soutien spécifique à l’alphabétisation des enfants qui ne font pas les progrès escomptés à la fin de la première année, par exemple, soutien de lecture, responsable ou expert de l’alphabétisation à l’école…
  • Intervention d’un ou d’une AVS (Aide de Vie Scolaire) ou AESH et un financement ciblé peut être disponible. Le rôle de l’AVS est de donner à l’enfant toute l’aide nécessaire mais seulement l’aide nécessaire… Cela signifie l’aider dans certaine tâche, l’aider à être plus autonome ou simplement être là pour lui. Parler avec l’école et obtenir un soutien.

Commencez à parler au professeur dès que vous avez des inquiétudes sur les progrès de votre enfant. Le professeur peut également vous approcher s’il constate des lacunes, mais mieux vaut prendre les devants.

Ne sautez pas les étapes hiérarchiques pour ne pas vexer un enseignant et assurer une bonne communication. Ensuite, si vous voulez parler à quelqu’un d’autre, adressez-vous au directeur de l’école, au directeur adjoint, au directeur de l’école ou peut-être à un spécialiste de l’alphabétisation.

De quoi faut-il parler ?

  • Préoccupations concernant le progrès et/ou l’estime de soi
  • Ce que vous et le professeur avez remarqué et quand cela a été remarqué
  • Ce que vous et l’enseignant faites pour résoudre les problèmes, par exemple un enseignement sur mesure, comment répondre à des besoins d’apprentissage spécifiques, un soutien en classe, des activités à la maison, des programmes extrascolaires, des conseils de spécialistes.
  • Ce que l’enseignant partagera avec vous concernant les progrès de l’élève dys
  • Évaluations et analyses de l’apprentissage de votre enfant
  • Les difficultés spécifiques de votre enfant et la manière dont elles sont traitées
  • Les points forts de votre enfant et comment les exploiter
  • Comment vous pouvez aider à la maison.
  • Caractéristiques principales d’un programme réussi
  • La dyslexie est identifiée précocement
  • Les élèves sont aidés à distinguer les sons de la langue, à associer les sons aux lettres et à apprendre le sens des mots
  • Un soutien pratique est fourni
  • Des activités et des tâches qui permettent aux apprenants dyslexiques de reconnaître non seulement leurs difficultés, mais aussi leurs points forts – une force commune aux enfants dyslexiques est la capacité à reconnaître des images et à les visualiser.

Les aides disponibles à l’école

Un étudiant dyslexique pourra se voir intégrer une CLIS, une classe d’intégration au coeur de l’école permettant aux élèves de participer à des cours spéciaux mais sans les couper du reste de leurs camarades. Si l’école n’en dispose pas, elle a peut-être en revanche un dispositif ULIS, des classes d’intégration spécifiques.

Dans le cadre de ses devoirs, un enfants dys pourra également bénéficier du dispositif SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) qui accompagne des élèves aussi bien à l’école qu’à la maison.

Enfin, un enfant dys pourra bénéficier du célèbre tiers temps, permettant aux étudiants présentant ce handicap d’utiliser 1 tiers du temps supplémentaires pour la réalisation des évaluation.

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