Dyslexie des chiffres : qu’est ce que c’est & comment la surmonter ?

Qu’est-ce que la dyslexie ? 

 

La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage qui affecte les capacités de lecture, d’écriture et d’orthographe. C’est un handicap caché qui toucherait environ 10% de la population, dont 4% gravement. Ce trouble de l’apprentissage varie en fonction des personnes et de l’âge. C’est important de connaître les signes.  

Qu’est-ce que la dyslexie des chiffres ?

La dyslexie des chiffres, que l’on appelle également la dyslexie mathématique ou plus couramment la dyscalculie est un trouble spécifique des activités numériques.

Une personne dyscalculique peut rencontrer des problèmes sur des notions fondamentales dans le développement du cerveau tels que lire l’heure, calculer le temps avant de faire telle ou telle activité, gérer son budget et calculer ses achats, respecter un minuteur pour cuisiner, etc. Toutes des pratiques essentielles dans la vie de tous les jours et qui perturbent fortement les personnes dyscalculiques.

C’est un trouble neurodeveloppemental. Autrement dit, il s’agit d’un dysfonctionnement cognitif faisant partie des troubles dys. Concrètement, les lésions responsables du handicap touchent la région pariétale gauche. C’est cette région qui est très importante dans le traitement des nombres. Cela peut aller jusqu’à entrainer le syndrome de Gertsmann.

Une personne dyscalculique souffre souvent également d’un autre trouble dys. Cela peut être la dyslexie, la dysortographie (trouble de l’écriture), la dyspraxie (touble développemental), la dysphasie (trouble du langage oral), ou même à un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivté (TDAH). Par ailleurs, on compte environ 11% d’enfants dyscalculiques chez les enfants atteints de TDAH ou TDA. Et inversement, jusqu’à 60% des personnes atteintes de TDAH ont également un trouble dys comme la dyscalculie.

 

Différence entre la dyslexie et la dyscalculie

En fait, l’appellation “dyslexie des chiffres” peut être mal perçue parce qu’en réalité, la dyscalculie est différente de la dyslexie. On l’associe à la dyslexie, mais ce n’est pas la même chose. Même si l’on estime que, d’après certaines recherches, 50% des enfants dyscalculiques sont également dyslexiques. Un enfant dys peut additionner plusieurs troubles.

D’après certaines études sur le sujet, on recense 3 à 6% d’élèves dyscalculiques. C’est à dire que la dyscalculie est presque aussi fréquente que la dyslexie. Et pourtant, elle est souvent moins bien comprise.

Les élèves dyscalculiques ont des difficultés à comprendre, utiliser, communiquer ou interpréter des nombres.

Les mathématiques représente la bête noir d’un enfant dyscalculique. L’élève rencontre des problèmes au niveau de la numération, des résolutions de problèmes arithmétiques ou de géométries..

La “peur des maths” commence très tôt pour un enfant dyslexique. Cette matière est au coeur du programme scolaire et les premières évaluations peuvent s’apparenter à un dur combat pour les élèves, et ce depuis le plus jeune âge. Cet handicap les affectent dès les premières années de leur scolarité. Dès le primaire, on recense environs 7% d’enfants qui souffrent de dyscalculie. Et plus le niveau en mathématiques augmente plus le cas s’aggrave pour l’enfant dyscalculique qui voit ses camarades aller plus loin que lui.

 

Symptômes

Reconnaître un symptôme est un premiers pas pour mieux comprendre la dyscalculie. Il en existe plusieurs. Un enfant dyscalculique peut encore compter sur ses doigts à un âge ou ses camarades progressent en calcul mental. Il peut avoir du mal à repérer visuellement d’une traite le nombres d’éléments dans un espace tels que le nombres de personnes dans un groupe. Par exemple le nombre de dés lancés sans avoir vraiment besoin de compter. Une compétence dite basique mais qui reste un défi à surmonter pour certains enfants.

Nous avons dresser une liste des difficultés les plus fréquentes qu’un enfant dyscalculique peut rencontré pour vous aider à mieux repérer ce trouble chez votre enfant :

  • Difficulté lors du dénombrement.
  • Difficulté à lire et à écrire des nombres (lire 35 pour 54, écrire 101 pour 11, lire 6 pour 9, etc.).
  • Difficulté à effectuer des opérations arithmétiques.
  • Difficulté à saisir et à utiliser les termes mathématiques (la différence, la somme, la quantité, plus que, moins que, deux fois plus que, etc.).
  • Difficulté à comprendre les énoncés de problèmes mathématiques et les problèmes en géométrie
  • Difficulté à s’orienter dans l’espace, à comprendre des graphiques
  • Erreurs lors du dénombrement (compter des objets en les pointant un à un)
  • Difficulté à faire des calculs sur ses doigts
  • Difficultés à mémoriser les tables de multiplication
  • Erreurs et lenteur en calcul, que ce soi un calcul mental ou un calcul à poser
  • Erreurs en dictée de nombre (six cent quatre-vingt écrit « 6420 »)
  • Difficultés de comparaison de nombres (< , >)
  • Difficultés à lire l’heure ou lire les horloges

Cette liste est non exhaustive et il ne suffit pas, même si c’est déjà un bon pas en avant, de connaître les symptômes pour aider votre enfant. Elle permet de repérer les signes qui justifient les problèmes qu’il rencontre en classe, mais elle n’est pas une fin en soin.

Que faire pour aider un enfant atteint de dyscalculie ? Et comment la surmonter ?

La dyscalculie est un handicap et non une maladie. Les difficultés que rencontre un enfant dys ne sont pas le signe d’une maladie mais bien d’un handicap plus ou moins important en fonction de chacun. Ce handicap perdure tout au long d’une vie, mais peut être plus ou moins contrôlé. C’est pourquoi il est recommandé de reconnaître sa dyscalculie au plus vite pour y remédier le plus tôt possible.

Certes il n’est pas possible de prévenir une dylscalculie mais il est possible d’établir au plus tôt un diagnostic pour pas que la souffrance s’accentue.

Traitement

Avant toute chose et pour être sûr de ne pas vous être trompé dans le diagnostic que vous vous êtes faits de votre enfant, consultez un médecin pour vérifier s’il ne s’agit pas d’un problème de vision ou d’audition qui affecte son apprentissage. En résumé, faites comme un bilan de santé de votre enfant pour connaître les causes de son déficit.

Le diagnostic de la dyscalculie est réalisé par une équipe pluridisciplinaire (neuropsychologue, psychologue, orthophoniste) après avoir fait plusieurs bilans. En savoir plus sur le bilan orthophonique en découvrant notre guide bilan orthophonique.

Ensuite afin de finaliser ce bilan de santé, nous vous conseillons un suivi individuel en orthopédagogie, ergothérapeutes, psychoéducateurs, etc. En bref, effectuez une évaluation neuropsychologique chez un médecin compétent qui diagnostiquera concrètement les troubles de votre enfant.

Ces spécialistes maîtrisent le sujet en profondeur et savent comment s’adapter à chacun. Ils savent que les troubles varient d’un enfant à un autre, d’un âge à un autre…

Par exemple, l’orthopédagogue pourra revoir avec l’enfant les bases du calcul, du sens des nombres, du langage mathématique…

Si votre enfant est un lycéen ou un étudiant post-Bac, il tentera de le rendre plus autonome dans son cursus scolaire, mais aussi dans les tâches de la vie quotidienne. Dans les deux cas, les mathématiques et la maîtrise des chiffres en général sont toujours sollicitées (utilisation d’une calculatrice, gestion de son budget et manipulation de l’argent, calcul du temps et des délais, etc).

 

Le rôle des parents

Il ne faut pas se contenter d’un suivi médical pour apporter un soutien complet à votre enfant.

Des parents, c’est ce qu’il y a de plus réconfortant et de plus doux. Votre amour pour votre petit adoré est insatiable et réciproquement il accorde une grande importance à votre reconnaissance, votre approbation. Alors montrez lui votre amour.

Le soutien est essentiel pour que votre enfant ne perde pas sa motivation et son estime de soi. On estime que 80 à 90 % des enfants ayant des troubles de l’apprentissage en souffrent. Cela peut aller jusqu’à des troubles attentionnels.

Un handicap n’est pas une faiblesse. De plus, votre enfant a plusieurs forces qu’il suffit de lui rappeler pour qu’il en détienne le plein potentiel. À titre d’information, les enfants dyscalculiques compensent souvent leurs lacunes en mathématiques par une grande capacité de langage.

L’école ce n’est pas juste enchaîner des apprentissages qui lui sont parfois difficiles. S’il ne réussit pas aujourd’hui, c’est pas grave, il réussira demain. En une phrase : apprendre à prendre son temps.

Assez souvent, un enfant dys a besoin de plus de temps que ses camarades pour maîtriser certaines notions. Mais maintenant que vous connaissez les causes de ce trouble de l’apprentissage, ne le surchargez pas.

Certes vous devez lui accorder plus de temps de travail pour qu’il ne prenne pas trop de retard, mais cela se fait avec patience et bienveillance. S’il vient avec une prise de notes bâclée ou une récitation des tables de multiplication erronée, ce n’est pas une raison pour le démoraliser, mais bien au contraire, encouragez votre enfant.

Mettez en place des petits jeux d’arithmétique tels que ranger leurs jouets par ordre de grandeur, compter les fruits et légumes, jouer avec une caisse enregistreuse pour se familiariser avec la monnaie… En plus d’être une bonne solution pour aider votre enfant dyscalculique, ces jeux vous permettront de créer un lien plus fort en passant plus de temps en sa compagnie.

 

Le rôle de l’école

 

En général, un enfant passe la moitié de son temps à la maison et l’autre moitié à l’école. Il ne faut pas qu’il se mette à craindre cet endroit important pour son éducation. Un bon système éducatif est un système qui s’adapte à l’élève.

C’est pourquoi nous vous conseillons de parler au professeur de mathématiques de votre enfant pour mieux comprendre les causes de sa dyscalculie. C’est une bonne idée de solliciter les autres enseignants pour connaître la provenance et les signes de son déficit, même dans les autres domaines.

Une fois avoir parlé en privé à ses enseignants et avoir établi un bilan des lacunes qui causent ses retards d’apprentissages en classe, vous pouvez proposer, différentes solutions que l’on vous propose pour remédier au problème :

  • La possibilité d’enregistrer certains cours si la prise des notes à l’écrit cause un retard pour apprendre
  • Temps supplémentaire pour terminer les évaluations
  • Utilisation d’une calculatrice ou d’autres outils numériques si besoins au cours de mathématiques et à l’évaluation
  • Un espace de travail calme pour focaliser l’attention du cerveau
  • Jeux d’apprentissage basés sur les mathématiques
  • Pratiquer les notions de mathématiques beaucoup plus souvent que les autres élèves (faire plus d’exercices de calculs par exemple)

En savoir plus sur quelle école choisir pour votre enfant dyslexique.

 

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