En résumé :
- Les scientifiques cherchent à savoir s’il existe des sous-types de dyslexie.
- L’objectif est de comprendre l’origine des différents problèmes de lecture.
- Il n’existe pas de “types” de dyslexie officiellement diagnostiqués, mais le fait de découvrir quels aspects de la lecture sont problématiques peut aider les personnes à obtenir le soutien nécessaire.
Vous entendrez peut-être des gens parler de types de dyslexie. Mais ce dont ils parlent en réalité, ce sont les différentes façons dont les personnes atteintes de dyslexie peuvent avoir du mal à lire.
Par exemple, certaines ont du mal à déchiffrer (décoder) les mots. D’autres ont du mal à reconnaître les mots à la vue. La plupart ont des difficultés dans plus d’un domaine.
Il n’existe pas de types officiels de dyslexie. Mais des experts ont étudié les “sous-types” possibles. L’objectif de cette recherche est de mieux comprendre l’origine des différents problèmes de lecture, et éventuellement de trouver de meilleurs moyens de traiter les troubles dys ou troubles de l’apprentissage.
Les experts pensent que la génétique et la dyslexie sont liés, les gènes jouant un rôle important dans son développement. Les différents problèmes de lecture peuvent être liés à des combinaisons spécifiques de gènes. Les expériences d’apprentissage d’un enfant ont également une incidence sur la façon dont le cerveau s’organise pour la lecture. Ces facteurs contribuent à expliquer pourquoi aucune personne atteinte de dyslexie n’est exactement identique à une autre.
La recherche sur les sous-types de dyslexie ne signifie pas qu’une personne souffre d’un “type” ou d’un autre de dyslexie. Ce n’est pas comme être un diabétique de type 1 ou de type 2.
Les sous-types de dyslexie sont plutôt les pièces d’un puzzle. Ensemble, ils forment un profil unique de ce que sont les difficultés de lecture d’une personne. Ce genre de détails peut aider les écoles et les familles à trouver le soutien adéquat pour répondre aux besoins de chaque élève.
Les experts ont des idées différentes sur la manière dont la dyslexie doit être décomposée en sous-types. Des recherches supplémentaires doivent être menées dans ce domaine. Mais voici quelques-uns des “types” de dyslexie les plus fréquemment cités dont vous pourriez entendre parler.
Dyslexie phonologique
C’est souvent ce à quoi pensent les gens lorsqu’ils parlent de la dyslexie en général. Il est difficile de décomposer les sons du langage et de les faire correspondre à des symboles écrits. La difficulté de faire sonner ou “décoder” les mots.
Les experts pensent que la dyslexie phonologique est le sous-type le plus courant. (On l’appelle parfois dyslexie dysphonétique.) La plupart des personnes atteintes de dyslexie éprouvent des difficultés, dans une certaine mesure, à reconnaître les sons des mots.
Dyslexie de surface
Les personnes de ce sous-type peuvent se contenter de prononcer de nouveaux mots, mais ont du mal à reconnaître les mots communs à vue. Il leur faut parfois plus de temps pour arriver au point où elles peuvent reconnaître un certain mot instantanément sans avoir besoin de le prononcer.
Cela est probablement dû au fait que le cerveau a du mal à se souvenir de l’aspect du mot. Les personnes souffrant de dyslexie superficielle peuvent avoir des difficultés particulières avec les mots qui ne sonnent pas comme ils sont écrits, comme poids ou dette, et doivent être mémorisés.
La dyslexie de surface est également appelée dyslexie visuelle ou dyslexie dyséidétique. De nombreuses personnes souffrent à la fois de dyslexie superficielle et de dyslexie phonologique. Cela peut s’expliquer par le fait que les difficultés de décodage peuvent empêcher de maîtriser les mots visuels. Les lecteurs en difficulté peuvent ne pas rencontrer un mot assez souvent pour commencer à le reconnaître d’un seul coup d’œil.
Déficit de dénomination rapide
De nombreuses personnes atteintes de dyslexie, mais pas toutes, ont du mal à nommer rapidement des choses comme des lettres, des chiffres et des couleurs lorsqu’elles les voient. Elles peuvent dire les noms, mais il leur faut plus de temps pour en nommer plusieurs d’affilée. Les experts pensent que ce problème est lié à des problèmes de vitesse de traitement. Ils pensent également que c’est lié à la vitesse de lecture.
Dyslexie à double déficit
Un double déficit signifie qu’une personne dyslexique se bat avec deux aspects de la lecture. Ce terme est souvent utilisé pour décrire les personnes qui ont du mal à identifier les sons des mots et qui ont du mal à nommer rapidement les lettres ou les mots.
De nombreux experts pensent que la dyslexie phonologique et le déficit de dénomination rapide sont des problèmes distincts, mais qu’ils peuvent se produire ensemble. Le fait d’avoir ces deux problèmes en même temps tend à aggraver la forme de dyslexie.
Autres “types” de dyslexie
Le terme de dyslexie visuelle est utilisé par différentes personnes de différentes manières. Il est parfois utilisé pour décrire la dyslexie de surface.
Mais certaines personnes utilisent le terme pour signifier autre chose. Elles pensent que les difficultés de lecture sont liées aux yeux. Certains prétendent que la lecture peut être améliorée par des exercices oculaires ou des lentilles teintées. Aujourd’hui de nombreux centres de recherche en pédiatrie n’approuvent pas ces approches car il n’y a pas assez de preuves pour les étayer.
Vous entendrez peut-être parler d’autres types de dyslexie qui ne sont pas étayés par la recherche. Par exemple, la dyslexie directionnelle se caractérise par une difficulté à distinguer la gauche de la droite et par des troubles du sens de l’orientation. La plupart des experts s’accordent à dire que c’est un problème courant chez les personnes atteintes de dyslexie. Mais ils ne la considèrent pas comme un sous-type de dyslexie en soi.
Vous pouvez également entendre des gens parler de ce qu’on appelle la dyslexie mathématique. Ils font référence à une différence d’apprentissage courante appelée dyscalculie. La dyscalculie n’est pas une forme de dyslexie.
Tests pour les différents défis de lecture
Les chercheurs cherchent encore à déterminer les causes des différents types de difficultés de lecture. Mais les écoles et les cliniques disposent déjà de tests de dyslexie qui peuvent aider à identifier les aspects de la lecture qui posent problème aux enfants.
N’oubliez pas qu’être dyslexique ne signifie pas que les gens ne sont pas intelligents. Cela signifie qu’ils ont besoin de plus de soutien pour progresser.
Savoir quels aspects de la lecture (comme le décodage ou la fluidité de la lecture) posent problème à un élève peut aider les écoles à décider comment fournir un enseignement et un soutien appropriés. Découvrez ce qui aide les élèves dyslexiques à apprendre à lire, et explorez les moyens d’aider à la maison avec une formation pour parents d’enfant dys.
Une étude très citée a montré qu’environ 80 % des enfants atteints de dyslexie avaient une dyslexie phonologique et une dyslexie de surface, alors que 20 % n’avaient qu’une des deux. Les troubles dys étant inscrits dans les gènes, cette proportion est la même auprès des adultes dyslexiques.
Certaines recherches suggèrent que la faiblesse du traitement phonologique est distincte d’un déficit de la vitesse de dénomination, et que ces deux problèmes peuvent se présenter ensemble – comme un double déficit.
D’autres recherches suggèrent que le traitement phonologique est lié à la vitesse de dénomination et qu’il ne s’agit pas de sous-types distincts.
Points clés à retenir
- Les experts ont des idées différentes sur la manière dont la dyslexie doit être décomposée en sous-types.
- Des recherches supplémentaires doivent être menées dans ce domaine.
- Comprendre d’où viennent les difficultés de lecture peut aider les gens à obtenir le soutien nécessaire.
- Il est donc essentiel de mettre en place un système permettant de reconnaître les enfants dys au plus tôt afin de leur offrir une aide adaptée.