Les alternatives à la ritaline dans le traitement des TDHA

Dyslexie, TDAH et ritaline (methylphenidate) : Les avantages, les inconvénients et les alternatives naturelles

Quels sont les médicaments généralement prescrits pour le TDAH et comment fonctionne-t-il ?

Si votre enfant a fait l’objet d’une évaluation complète du TDAH par un pédiatre et a reçu un diagnostic formel, il est fort probable qu’un essai de Ritalin, Concerta ou d’autres stimulants lui sera proposé. En termes simples, ces médicaments semblent améliorer l’efficacité de la dopamine, qui est l’un des principaux neurotransmetteurs dans le cerveau et qui est lié aux sentiments de récompense et de bonheur. La Ritaline semble augmenter le flux d’informations vers les centres d’attention du cerveau, stimulant ainsi le cerveau des enfants avec des troubles de l’attention.

Si les symptômes de votre enfant sont graves, vous constaterez très probablement une amélioration de ses résultats scolaires une fois qu’il se sera adapté au médicament et qu’il aura pris le bon dosage.

Quels sont les effets secondaires des médicaments contre le TDAH comme la ritaline?

Il y aura également des effets secondaires de ce médicament qui devront être pris en compte. Il peut s’agir d’une perte d’appétit, de difficultés à s’endormir la nuit, d’agitation, de léthargie et d’inactivité. Un contrecoup se produit souvent immédiatement après la fin de la dose quotidienne, lorsque les symptômes de l’enfant sont encore plus graves que d’habitude pendant une brève période. La plupart des enfants ne prennent pas non plus le médicament après l’école ou le week-end, de sorte que les symptômes ressentis à la maison restent les mêmes.

Les effets à long terme de ces stimulants sur le cerveau ne sont pas non plus connus.

Ces dernières années, les médias ont fait état d’un diagnostic excessif de TDAH aux États-Unis et en France, ainsi que d’une possible surconsommation de Ritalin et de médicaments stimulants similaires pour contrôler le comportement de ces enfants. De nombreux parents cherchent maintenant d’autres moyens d’aider leurs enfants sans avoir recours à la pharmacothérapie.

Le docteur Robin Pauc, neurologue, affirme que la plupart des difficultés d’apprentissage, y compris le TDAH, sont causées par un retard de développement sous-jacent qui survient à quatre mois de vie. À ce stade, une deuxième vague de génération de cellules nerveuses devrait se produire, où des cellules fusiformes se forment dans le cortex préfrontal, l’avant du cerveau.

Le Dr Pauc affirme que le cortex préfrontal est impliqué dans le guidage de l’attention, la mémoire, la capacité à planifier, les aptitudes sociales, le contrôle des impulsions et la capacité à retarder la gratification. Un retard dans cette phase cruciale du développement du cerveau peut entraîner un TDA, un TDAH, une dyspraxie, une dyslexie, le syndrome de Tourette et un TOC.

Selon le Dr Pauc, les traitements médicaux actuels, tels que le Ritalin, gèrent les symptômes mais ne traitent pas les causes. Il suggère aux parents de trouver un praticien capable de faire une évaluation neurodéveloppementale pour examiner ces domaines sous-jacents et concevoir un programme de thérapie par le mouvement ; un programme pour l’enfant afin de corriger ce retard.

Quelles sont les alternatives naturelles aux médicaments contre le TDAH ?

Il existe plusieurs autres options ouvertes aux parents, qui ne nécessitent pas de médicaments et qui méritent d’être explorées. Des travaux passionnants sont également menés dans de nombreuses régions du monde par un certain nombre de professionnels afin d’identifier les causes sous-jacentes du TDAH et de troubles similaires.

Les suggestions suivantes sont issues de ces recherches et visent à traiter les causes sous-jacentes, plutôt que de se contenter de supprimer les symptômes avec une thérapie médicamenteuse.

Thérapie par le mouvement et le développement (Extra LessonTM)

La première évaluation d’une thérapie par le mouvement et le développement se concentre sur l’état de développement neurologique de l’enfant, en examinant les domaines qui auraient dû être résolus au cours des premiers mois de vie mais qui sont toujours présents en tant qu’immaturités persistantes.

Il s’agit notamment des réflexes primitifs conservés qui devraient être supprimés à l’âge de 4 mois. Il examine également d’autres marqueurs de développement qui devraient être établis dans la petite enfance, avant que l’enfant ne commence l’école. Il s’agit notamment de l’orientation spatiale, de la conscience du corps, des capacités de perception visuelle, de l’équilibre et de la motricité globale et fine.

Parmi ceux-ci, les réflexes primitifs conservés sont peut-être le marqueur le plus utile pour le diagnostic d’un léger retard de développement.

Réflexes primitifs conservés

La plupart des enfants atteints de TDAH ont un ensemble de réflexes primitifs conservés qui sont contrôlés par la partie primitive du cerveau. Ce sont des réflexes avec lesquels les bébés naissent pour les aider à se redresser pendant la première année de leur vie.

Ils doivent être supprimés à l’âge de 4 mois. Ils sont principalement stimulés par des mouvements de la tête ou par le toucher et, lorsqu’ils sont déclenchés, ils provoquent des mouvements automatiques très petits mais irrésistibles. Lorsqu’un certain nombre de réflexes primitifs conservés sont présents ensemble, ces mouvements sont amplifiés et peuvent entraîner une hyperactivité.

Par exemple, le réflexe du cou tonique asymétrique (ATNR) provoque une mauvaise posture et des mouvements fréquents en position assise, avec une tendance à s’asseoir avec une jambe levée sur la chaise et une jambe étendue, ou à s’asseoir avec le coude sur le bureau tout en soutenant la tête avec la main. Une ATNR conservée interfère également avec le développement d’une prise mature, nécessaire pour une écriture soignée et d’autres aptitudes de motricité fine.

Le réflexe Spinal Gallant est souvent observé chez les enfants atteints de TDAH. Ce réflexe est déclenché par le toucher du bas de la colonne vertébrale. Ce toucher provoque une contraction automatique de la colonne vertébrale sur le côté et contribue à l’agitation, en particulier en position assise.

Le réflexe Moro est le réflexe de sursaut primitif présent chez les nouveau-nés, conçu pour appeler à l’aide lorsque le danger est imminent. Lorsqu’il est conservé après l’âge de 4 mois, il provoque une distraction et parfois la réaction de combat ou de fuite (coup de fouet ou fuite) lorsqu’il est déclenché.

Tous les réflexes primitifs (et il y en a plusieurs autres) interfèrent avec la concentration et le fonctionnement cognitif supérieur, car ils sont contrôlés par le passé primitif du cerveau responsable de la survie. Lorsqu’une question de survie se pose à l’attention du cerveau primitif, peu importe ce qui se trouve sur le tableau ou ce que 2+3 égalent. Le concept ou le processus en cours d’apprentissage est sorti par les oreilles et n’est pas stocké dans la mémoire de l’enfant. L’apprentissage dans ces circonstances est incohérent, il est là un jour et parti le lendemain.

Thérapie neurodéveloppementale

Les réflexes primitifs et les lignes médianes retenues, etc. peuvent être éliminés grâce à un programme de thérapie neurodéveloppementale. Si les réflexes sont très graves, ils seront détectés par les médecins généralistes lors de contrôles de bien-être ou d’autres consultations médicales. Dans ces cas, l’orientation vers une thérapie se fait souvent à ce moment-là vers l’hôpital où un ergothérapeute formé à la thérapie du développement neurologique proposera un programme de suppression des réflexes.

Cependant, dans les cas moins graves, ces traitements peuvent passer inaperçus et ne sont pas considérés comme importants sur le plan médical. Ils sont cependant significatifs sur le plan éducatif.

L’agence pour le développement de la petite enfance de votre région peut également proposer des services d’ergothérapie et les parents peuvent s’adresser eux-mêmes à elle pour l’évaluation de leurs enfants de moins de 7 ans. Là encore, seuls les cas les plus graves sont traités et les ergothérapeutes de ces centres disposent d’un financement limité et, en général, d’aucune place de thérapie disponible.

Des praticiens proposent des séances hebdomadaires de thérapie par le mouvement, une à une, pour chaque enfant. Un programme quotidien d’exercices neurodéveloppementaux est prescrit pour chaque enfant en fonction de ses besoins individuels et effectué à la maison par les parents.

Le programme suit la séquence de développement des schémas de mouvements de la petite enfance qui auraient dû éliminer les réflexes au départ. Ces programmes ne sont en général malheureusement pas financés par le gouvernement, sauf pour certains cas d’enfants dans la catégorie des besoins complexes élevés. Certaines écoles offrent une subvention pour ce type de thérapie, il vaut donc la peine de demander à votre école locale.

Il y a un nombre croissant de praticiens des cours de soutien qui travaillent en France, certains dans des écoles et d’autres dans des cabinets privés. Il s’agit de professionnels (généralement des enseignants, des conseillers, des ergothérapeutes ou des physiothérapeutes) qui ont suivi une formation complémentaire.

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Traitement diététique

Comme Jean Signalet, le Dr Pauc est l’un des nombreux médecins dans ce domaine qui suggèrent également des changements alimentaires pour soutenir le système neurologique de l’enfant. De nombreux enfants souffrent d’une carence nutritionnelle sous-jacente et ne consomment pas les nutriments qui leur permettraient de surmonter ce retard de développement neurologique et de développer un cerveau fort et sain.

Il pense qu’en plus d’un retard de développement sous-jacent, de nombreux enfants souffrant de TDAH, de dyslexie, de TDA, de TOC et de Tourette ont également une dépendance au sucre, qui joue sur leur taux de glycémie.

Il note également que ces enfants sont très affectés par les nombreux additifs que nous trouvons dans notre alimentation aujourd’hui.

Son plan de régime alimentaire en 5 étapes comprend les éléments suivants :

      1. Réduire ou éliminer tous les aliments contenant des additifs alimentaires et des colorants numérotés E.
      2. Éviter tous les aliments contenant des édulcorants artificiels.
      3. Réduire la quantité de glucides consommés. Il s’agit notamment du sucre, des aliments contenant du sucre (tels que les boissons non alcoolisées, les sucreries, les barres de chocolat et les céréales pour petit déjeuner chargées de sucre) et des aliments raffinés ou blancs (pain, biscuits, muffins, etc.),
      4. L’ajout d’oméga 3 et d’oméga 6 au régime alimentaire, ainsi que de zinc qui contribue à la fabrication de neurotransmetteurs, améliorent ensemble les fonctions cérébrales.
      5. Manger des aliments qui améliorent les fonctions cérébrales. Ces aliments comprennent :
      • Un petit déjeuner riche en protéines, comme les œufs et le bacon, ou une bouillie de flocons d’avoine et des toasts à base de céréales complètes
      • Fruits pour les collations (évitez les collations qui contiennent des additifs – lisez les étiquettes et n’achetez que celles qui contiennent des ingrédients sains)
      • Beaucoup de légumes frais et de protéines pour le dîner
      • Aliments riches en oméga 3 comme le saumon, le thon, les sardines et autres poissons gras

Le Dr Pauc exhorte les parents à procéder à une évaluation du développement, à apporter les changements alimentaires nécessaires et à s’attaquer aux causes sous-jacentes avant que leurs enfants n’atteignent l’adolescence.

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